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The Conversation - Les multiples crises affectent les stratégies d’acquisitions des multinationales françaises
Article co-écrit par Ludivine Chalencon, Maître de conférences, finance et comptabilité, iaelyon School of Management – Université Jean Moulin Lyon 3, Manon Meschi, Doctorante contractuelle à Université Côte d'Azur, IAE Nice, GRM et Professeure Assistante, ESSCA et Ulrike Mayrhofer, Professeur des Universités à l'IAE Nice et Directrice du Laboratoire GRM, Université Côte d’Azur.
La pandémie de Covid-19 ou encore la guerre en Ukraine ont constitué des crises d’ampleur mondiale qui ont remis en cause la politique d’investissement des multinationales. Ces chocs exogènes, par nature imprévisibles, ont en effet provoqué un fort climat d’incertitude et contraignent les entreprises à s’interroger sur leur politique d’acquisition.
Ces rachats d’entreprises permettent aux multinationales d’accélérer leur croissance et de saisir de nouvelles opportunités de développement. Elles comportent cependant de nombreux risques liés à leurs complexités financières et organisationnelles, qui sont accentuées lorsque les cibles sont localisées dans des pays éloignés.
Les chocs exogènes récents ont particulièrement affecté les stratégies des multinationales du CAC 40 qui avaient multiplié leurs investissements dans les économies matures et émergentes avant 2020. C’est l’une des conclusions d’un travail de recherche récent, qui a pris la forme d’une étude qualitative fondée sur l’examen systématique des rapports annuels d’activité, des sites Internet et des communiqués de presse des 40 plus grandes multinationales cotées à la bourse de Paris ainsi que sur les articles de presse publiés sur Factiva (plate-forme de recherche d’actualités et de données mondiales).
Nouveau recul en 2022
L’analyse des données collectées met en relief la chute des acquisitions face au choc exogène de la pandémie : seulement 23 multinationales ont réalisé 64 acquisitions en 2020, contre 30 multinationales ayant réalisé 121 acquisitions en 2019. 17 multinationales du CAC 40 ont ainsi renoncé à une stratégie d’acquisition face au choc exogène de la pandémie.
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► Ludivine Chalencon