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SANCHEZ Melissa

L’intégration raisonnée des normes exogènes et endogènes pour maintenir la performance socio-économique de l’entreprise

Thèse en Sciences de Gestion, soutenue le 27 octobre 2020.

Les entreprises subissent une prolifération de normes pour maîtriser les impacts de leurs activités sur la société. Une norme consiste à fournir des « règles du jeu » pour encadrer des comportements humains et limiter des risques de dysfonctionnements et d’externalités négatives. La théorie néo-institutionnelle considère que respecter les normes est une condition sine qua non pour rester légitime sur son marché. Néanmoins, comme le montre la théorie de la Tétranormalisation, les normes sont abondantes, changeantes, complexes, coûteuses et parfois contradictoires entre elles. Un choix stratégique quant à l’intégration raisonnée des normes semble inévitable pour maintenir la capacité de survie et de développement de l’entreprise. Nous réalisons une enquête qualitative transversale auprès de neuf entreprises de tailles et secteurs différents. Les résultats montrent des dirigeants qui essaient de composer à la fois avec les normes exogènes (celles qui « naissent » à l’extérieur de l’entreprise) et avec les normes endogènes (celles qui « naissent » à l’intérieur de l’entreprise). Parallèlement, nous menons une recherche-intervention qualimétrique menée au sein d’une PME pour améliorer sa stratégie d’intégration des normes. Nous mesurons les coûts et performances cachés liés à l’intégration et aux écarts normatifs. En participant au processus d’amélioration, nous identifions les critères de choix pour l’intégration raisonnée d’une norme exogène. Nous expérimentons enfin des méthodes pédagogiques pour faciliter l’intégration des normes endogènes de l’entreprise dans les pratiques professionnelles des collaborateurs.

Mots-clés : Normes, Tétranormalisation, théorie néo-institutionnelle, théorie socio-économique, Responsabilité Sociale des Entreprises, recherche-intervention, coûts et performances cachés

Companies are undergoing a proliferation of norms and standards to control the impacts of their activities on society. A standard consists of providing "rules of the game" to regulate human behavior and limit the risks of malfunctioning and negative externalities. The neo-institutional theory considers that respecting standards is a sine qua non condition to remain legitimate in its market. Nevertheless, as the theory of Tétranormalization shows, norms and standards are abundant, changing, complex, costly and sometimes contradictory. A strategic choice as to the reasoned integration of standards seems inevitable to maintain the survival and development capacity of the company. We conduct a cross-sectional qualitative survey of nine companies of different sizes and sectors. The results show that managers who try to deal with both exogenous norms (those "born" outside the firm) and endogenous norms (those "born" inside the firm). At the same time, we are conducting a qualimetric research-intervention study in an SME to improve its standards integration strategy. We measure the hidden costs and performances related to integration and standards gaps. By participating in the improvement process, we identify the selection criteria for the reasoned integration of an exogenous standard. Finally, we experiment with pedagogical methods to facilitate the integration of the company's endogenous standards into the professional practices of employees.

Keywords : Norms and Standards, Tétranormalization, neo-institutional theory, socio-economic theory, Corporate Social Responsibility, research-intervention, hidden costs and performance.

Directeur(trice) de thèse : Véronique ZARDET

Membres du jury :
- Mme Véronique ZARDET, Directrice de thèse, Professeure des universités, Université Jean Moulin Lyon 3,
- M. Olivier BABEAU, Professeur des universités, Université de Bordeaux,
- Mme Anne MIONE, Professeure des universités, Université de Montpellier,
- M. Laurent CAPPELLETTI, Professeur des universités, Conservatoire national des arts et métiers, Paris,
- M. Manuel GARCIA, Maître de conférences, Université jean Monnet Saint Etienne,
- M. Laurent PAYSAC, Gérant SLB Médical, Genas.

Président(e) du jury : Laurent CAPPELLETTI