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La professionnalisation au travail : dia – logue avec la Théorie Historico-Culturelle de l’Activité. Le cas des jeunes chercheurs de l’Université de Lyon. Recherche CIFRE avec un intermédiaire de l’emploi (RD2 Conseil)
Thèse en Sciences de Gestion, soutenue le 13 décembre 2019.
Les transformations de l’université française à mesure des développements historiques, sociétaux, politiques et économiques l’ont amené à repenser sa mission et devenir entrepreneuriale. Pour l’économie de la connaissance, elle est aujourd’hui un acteur-clé et les docteurs une cheville ouvrière. Ils sont incités, dans la formation doctorale, à s’orienter vers d’autres carrières là où le secteur académique est resserré. Des dispositifs de professionnalisation sont construits, sans réflexion sur leur réactivité vis-à-vis de l’activité et des jeunes docteurs. Cette recherche, en sciences de gestion, dialogue avec ce contexte pour investiguer le processus sociotechnique de la professionnalisation au travail dans et par l’activité, i.e. du transfert des compétences, donc de leur développement. Le cadre conceptuel envisage une analyse multi niveaux d’un processus de professionnalisation au travail, aux niveaux des individus, de l’activité et de l’organisation. Nous faisons dialoguer contexte et concepts avec la Théorie Historico-Culturelle de l’Activité, dans sa troisième génération. Nous nous immergeons en « chercheur de l’intérieur » au sein d’un cabinet de chasse de tête de jeunes docteurs et l’Université de Lyon par investigation de terrains en mixant les méthodes (entretiens, parcours professionnels et expérimentation d’un accompagnement). La recherche contribue à trois volets : une redéfinition de la mission de l’université et de son organisation, par l’activité et les communautés, et de l’expertise des docteurs par rapport à la société ; une autre manière de penser le développement des compétences et leur transfert en GRH ; et une quatrième génération de la T.A.
Mots-clés : professionnalisation, développement des compétences, transfert des compétences, université, doctorat, théorie historico-culturelle de l’activité, C.H.A.T., méthode expansive
Transformations of French university as historical, societal, political and economic developments have led to reconsider its mission and become entrepreneurial. For the knowledge economy, it is a key actor and PhDs kingpins. They are invited, during doctoral training, to embrace other careers while academic sector is narrowing. Professionalisation programs are built without reflecting on their reactivity towards the activity and young PhDs. This research, in management studies, engages a dialogue with these issues to rethink the sociotechnical process of professionalisation at work in and through activity, i.e. skills transfer, therefore, their development. Our conceptual framework envisions a multi-level analysis of a professionalisation process at work, at the individual, activity and organisational levels. We engage in a dialogue with the third generation of Historical-Cultural Activity Theory (C.H.A.T.). We immerse as an “insider researcher” in a headhunting company specialised in PhDs recruitment, and the University of Lyon as PhD candidate. We conduct empirical study on several fields by mixing methods (interviews, professional life stories, and experimentation). Our research contributes to three areas: a redefinition of university’s mission and organising through activity and communities, and the expertise of PhDs related to society; another way of thinking skills development and transfer in HRM; and a fourth generation of C.H.A.T.
Keywords: professionalisation, skills development, skills training, skills transfer, university, PhD, doctorate, Activity Theory, C.H.A.T., expansive method
Directeur de thèse : Didier VINOT
Membres du jury :
- M. Didier VINOT, Directeur de thèse, Professeur des universités, Université Jean Moulin Lyon 3,
- Mme Martine BRASSEUR, Professeure des universités, Université Paris Descartes,
- M. Ewan OIRY, Professeur habilité à diriger des recherches, ESG, Université du Québec à Montréal,
- M. Philippe LORINO, Professeur des universités honoraire, ESSEC,
- Mme Hanane BEDDI, Maître de conférences habilitée à diriger des recherches, Université Jean Moulin Lyon 3,
- M. Mathieu DETCHESSAHAR, Professeur des universités, Université Nantes.
Président du jury : Mathieu DETCHESSAHAR